C’est en pleine période des guerres civiles que les seigneuries de VILLAUDRIC et de SAINT-SAUVEUR s’allièrent entre elles, par le mariage de Gui de Babut de « SAN-SALBADOU » avec demoiselle de Séguier de Villaudric, en 1605. On évoque pour la première fois SAINT-SAUVEUR dans le sens d’entité territoriale, entre 1083 et 1098.
CHATEAU MONRIQUET, GLEISES OU GUERGUI : l'ancien bâtiment
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Ce bâtiment est explicitement mentionné dans les registres communaux depuis plus de 300 ans. Grâce aux informations qu’ils contiennent, il est possible d’identifier quelques familles qui en furent propriétaires. |
Famille GARICOCHE :
- AVANT 1679 : Martin Garicoche possède sur le site de Monriquet , « une maison avec terre , pred, bois et pateu » pour une contenance de 4 arpents et 5 pugnères. Martin Garicoche meurt à Saint-Sauveur en 1711. Il est enterré dans l’église.
Famille GLEISES :
- VERS 1720 : Paul GLEYSES, procureur au Parlement de Toulouse est dit « bientenant » à Saint-Sauveur…
- MILIEU DU 18ème Siècle : Le bâtiment existant est doublé. Un appartement symétrique à celui-ci est créé pour Marguerite GLEYSES, fille de Paul et épouse de l’avocat Banes. Elle y habitera définitivement dès la décennie 1770 et y mourra, veuve, en 1804.
- DEBUT DU 19ème Siècle : A ce moment, le propriétaire-locataire se nomme Jean-Baptiste Gui Gleyses . Il est le petit fils de Paul. Dès 1774, il est avocat au Parlement du Sénéchal ; ensuite il devient juge au Tribunal de 1ère Instance de Toulouse. Il meurt dans cette maison en 1832 à l’âge de 78 ans. (Sa veuve décèdera en 1855 à Toulouse). 1826-1827 : Hector GLEYSES, fils du juge Gui GLEYSES, est Maire de Saint-Sauveur. Il quitte ce poste rapidement, car il est sous l’emprise d’une vocation religieuse. En 1835, il est mentionné « Diacre, professeur de physique au Séminaire». En 1836 on le retrouve « Prêtre ». En 1837, il signe « Hector GLEYZES, prêtre et chanoine honoraire »… Après la mort du juge en 1832, le bâtiment reste sans doute inoccupé ; on ne relève, en effet, aucun détail local concernant la présence de sa veuve à Saint-Sauveur, (laquelle fît en 1845, un testament mystique en faveur de l’Eglise de Saint-Sauveur). Peu de temps après, sans doute à l’instigation du prêtre Hector (ou de sa mère ?) des religieuses s’y seraient installées durant quelques années… C’est du moins ce que l’on peut retenir d’après les indications convergentes rapportées par un ancien maire de la commune ainsi que par le dernier propriétaire privé. Après le décès de sa mère en 1855, Hector se retrouve héritier unique des biens GLEYSES à Saint-Sauveur.
Famille GUERGUI :
- C’est au cours de la décennie 1850, que la famille GUERGUI devient propriétaire d’une aile du « château », alors que la famille BENTADOU (qui lui est alliée par mariages), acquiert l’autre aile. Quelques décennies plus tard, le bisaïeul (ou peut-être son fils ?) du dernier propriétaire privé, achète l’aile-BENTADOU et devient le possesseur unique de la totalité du bâtiment…
- Depuis lors, quatre générations successives, (depuis Antoine Guergui mort en 1879) ont assuré la continuité de la lignée en ce lieu…jusqu’en 2001, date à laquelle la Municipalité de Saint-Sauveur en fait l’acquisition pour s’installer sur le terroir qui portait jadis le nom de Monriquet (en 1689).
- La Carte de Cassini dressée vers 1778, fait encore mention d’une gentilhommière appelée « Monriquet ». Par contre, le cadastre de 1818 identifie l’endroit : lieu-dit « Gleyses ».
- AVANT 1689 : La dénomination « Monriquet » n’est pas évoquée dans le Livre Terrier de 1554 ; elle a donc été créée entre 1554 et 1689. Dans le Terrier de 1554, on relève que les héritiers de Bertrand Cort et de son frère Henric possèdent à Saint-Sauveur neuf parcelles, parmi lesquelles, une se trouve dans les environs immédiats du site Gleyses… Bertrand, qui était prêtre et Henric, qui était homme de loi, figuraient dans la descendance directe d’Astrugue de Cort qui fût, elle, seigneuresse de Saint-Jory de 1433 à 1441…
- En 1554, ils étaient déjà morts. Avant cette date, ils avaient pu vendre le site Gleyses ? lequel site aurait été baptisé « Monriquet » en mémoire de Henri de Cort. Cort signifie « Court ». Quand il s’agit d’une personne le mot « court » devient synonyme de « petit ». « Petit Henric » se traduit par « Riquet », nom devant lequel on met « Mons », (pour Monseigneur) et on aboutit, par une simple contraction à Monriquet. Cette Hypothèse n’est pas absolument avérée, mais elle a le mérite de présenter un lien avec l’histoire locale ; ce qui lui assure un bon niveau de vraisemblance.
CHATEAU MONRIQUET, GLEISES OU GUERGUI : devient la nouvelle Mairie
En date du 21 mai 2001, par délibération du conseil municipal et dans le souci de présentation du patrimoine, la commune utilise son droit de préemption urbain sur l’aliénation de la propriété GUERGUI, sise chemin de Gleyses, à SAINT-SAUVEUR pour une surface cadastrée de 44 726 m².
Le bâtiment sera restauré et la commune y installera ses bureaux administratifs fin 2007.
LES ALLEES D’ORZALIS
Vers 970, l’évêque de Toulouse Uc (Hugues) rédige son testament ; entre Hers et Girou, il lègue aux chanoines de Saint Sernin l’alleu d’ORZALIS ainsi que l’église qui s’y trouvait. ORZALIS était à cette époque un grand espace rural détenu en pleine propriété par le prélat qui en avait fait l’acquisition durant son épiscopat.
ORZALIS était donc le nom primitif du territoire qui prit plus tard l’identité de son église, laquelle était dédiée au Saint-Sauveur. Les « Orzaliens » sont devenus « Saint-Salvadoriens » au moment de la réforme religieuse entreprise dans la région toulousaine vers la fin du 11ème siècle.
C’est la charte 254 du Cartulaire de Saint Sernin – libellée entre 1083 et 1098 – qui pour la première fois évoque Saint-Sauveur dans le sens d’entité territoriale.
Toutes ces informations ont été rédigées le 12/09/2005 d’après le Cartulaire de Saint-Sernin par Serge Léandris pour les Amis d’Orzalis.
L’EGLISE SAINT PANTALEON
L’ANCIENNE MAIRIE
LE LAVOIR
LE CHATEAU MASSONNIER : L’ACTUELLE ECOLE PUBLIQUE
LA RUE DES PELUTS
LA RUE DE LA PAIX
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Anciennement « La Grande Carrière ». Pour l’anecdote, un débit de boissons « Chez Bordes Tabac » s’y trouvait dans les années 20. |
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Dans les années 50, l’épicerie-tabac était tenue par M. et Mme CASSIN Dieudonné.
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Toutes ces informations résultent des recherches historiques faites par
Monsieur Serge Léandris.